Bonjour !
Je trouve ça triste et inquiétant qu'on puisse se dire que ce n'est pas si grave que des structures ferment, parce que d'autres ouvriront. C'est le rêve et la vie de beaucoup de personne qui ont parfois mis des années à se construire qui se brise. Je trouve ça dramatique de ne pas soutenir plus, voire ne pas soutenir du tout, les structures qui nous ont fait dansé toutes ces années.
Dans le Nord de la France, comme dans beaucoup de région française en ce moment, on se bouge pour la culture en général, et la danse, les cours et les soirées sont concernées. Pour avoir du soutien, pour avoir des protocoles sanitaires, pour la ré-ouverture. La danse nous apprend la discipline, nous apprend à nous dépasser. Elle m'a appris à me battre. Elle fait aussi battre mon coeur, elle fait battre le coeur de tant de personne dans le monde. Vous le dîtes, c'est un art de vivre. Et malheureusement, nous sommes les premiers à l'avoir abandonnée.
Pour moi, c'est fini. Je n'abandonnerais plus jamais ce qui me permet de vivre. Je n'ai pas peur de mourir tant que je peux danser. Je n'abandonnerais pas mes structures, et je me battrais pour les préserver. Parce que leur âme doit être préservé. Je refuse de considérer le monde de la danse d'un point de vue uniquement économique ("tant qu'il y aura de la demande, il y aura de l'offre", "il y aura forcément des reprises ou des créations d'entreprise", ces phrases me donnent envie de pleure). La danse, c'est le souffle de la vie, pas juste des chiffres, la danse se nourrit de l'âme de ceux qui la font vivre.