Le sujet semble délaissé, mais je vous fait partager mon expérience.
Dans mon couple, nous ne partageons pas la passion de la danse, et nous le vivons très bien. Il est important pour ma compagne et moi-même que nous ayons des activités séparées, au moins une partie du temps, et je peux très bien partir en stage de danse plusieurs jours sans elle, sans qu'elle ne s'en inquiète. C'est quand je ne le fais pas qu'elle s'inquiète. Et elle même a des activités sociales que je ne partage pas.
Il lui arrive de m'accompagner en soirée danse. A chaque fois, ça me fait plaisir qu'elle vienne, d'autant plus qu'elle danse bien et que nous sommes vraiment compatibles. Simplement, elle n'aime pas les soirées danse. Presque à chaque fois, lorsqu'elle est là, mon soucis de savoir si elle ne s'ennuie pas fini par gâcher un peu le plaisir de la danse, que je préfère éprouver en "célibataire". Elle le sait, et le comprend très bien.
Il faut préciser que pour moi, la danse est un moyen magique de partager de la sensualité, et surtout de connaître des gens -des femmes, donc, en ce qui me concerne- d'une manière tellement plus authentique et sans filtre que n'importe quel autre moyen de communication. En parlant, en écrivant, en souriant, on peut tromper les autres. Pas en dansant. Les relations découlant de la danse se font donc sur des bases très lisibles. Il est aisé de sentir avec quelles personnes on a un bon niveau d'alchimie. Le couple dans la "vraie" vie n'a rien à voir avec ça, à mes yeux. Cette alchimie permet de grands moments de complicité. Mais il n'y a pas plus de raisons que ces moments débouchent sur une relation sexuelle que si on est attiré par une personne au travail, au sport, ou même dans le train. En fait, c'est un choix. Et dès que je sens l'intimité s'installer dans la danse avec une femme, au bout d'un moment, je me débrouille pour lui faire savoir, avec tact, que je ne suis pas célibataire. Et alors, si elle est elle même dans cet état d'esprit, cette recherche de complicité sans aller plus loin, là, c'est le graal.